UN FINISSANT DERRIÈRE LES PLANCHERS DE LA SALLE DES JEUNES

Qu’est-ce que le Centre Canadian Tire, les deux Palais des congrès (Ottawa et Gatineau), l’Aéroport international Macdonald-Cartier à Ottawa, le Complexe sportif de la Ville de Gatineau, le Musée de la guerre et la Salle des jeunes du Collège ont en commun? Leurs planchers ont tous été réalisés par Les couvre-planchers Lamont, chef de file du domaine des revêtements de sol commercial en Outaouais. Vincent Lamont, un finissant du Collège (1981) et sa sœur Natalie, sont à la tête de cette firme de renom depuis plus de 25 ans.

Si vous cherchez sa photo, vous la retrouverez sur le tableau des finissants le plus hétéroclite et singulier, près de la Salle des jeunes. « Notre cohorte de 1981 n’a pas été une année facile pour le pauvre personnel enseignant! Nous avons fait des manifestations pour avoir nos journées pédagogiques alors que j’étais président en secondaire 5. Nous étions aussi capables de grandes choses : Championnat national de Génies en herbe, très compétitif en volleyball, handball et basketball. Le Collège a eu une grande incidence sur la personne que je suis devenue. J’étais le 4e d’une famille de quatre et mes frères et sœurs avaient des personnalités très fortes. Le Collège m’a aidé à me forger une identité en dehors de la cellule familiale et m’a aidé à m’ouvrir sur le monde. Quand j’étais petit, je bégayais beaucoup et j’y ai vraiment développé une plus grande confiance en moi. »

Depuis cette époque, M. Lamont a pris la relève de l’entreprise de son père et est devenu un chef d’entreprise de renom. Cet été, Jacques Lamont ltée a obtenu le contrat de refaire le revêtement au sol de la Salle des jeunes.

« Nous avons trouvé beaucoup de belles surprises sous le plancher vieux de 75 ans, explique M. Lamont. J’ai trouvé gratifiant de redonner les compétences reçues au Collège. C’est un résiduel du cours classique. Le courant humaniste a fait de moi un chef d’entreprise qui pense aux autres. »

Plusieurs élèves de sa cohorte évoluent d’ailleurs dans le monde de l’entrepreneuriat. « Dans notre cohorte, nous sommes nombreux à avoir un rôle de leader dans la communauté. Le Collège est une très bonne école de formation pour pouvoir s’émanciper et grandir. Beaucoup plus que le Cégep et l’Université ont pu le faire, alors que je ne sentais pas que je faisais autant partie de la collectivité. »

M. Lamont prépare maintenant la relève de l’entreprise, dans un monde totalement différent dans lequel il a commencé. Alors que les entreprises se sont industrialisées et que la pénurie de main-d’œuvre se fait cruellement sentir, les défis sont nombreux pour la relève. « Quand j’étais petit, je connaissais le propriétaire du dépanneur, je parlais aux commerçants. Maintenant que les entreprises sont macro et à grande surface, c’est d’autant plus exigeant et rare de voir l’entrepreneuriat s’exprimer. Les demandes pour l’entrepreneuriat sont aussi de plus en plus grandes, que ce soit de la part des gouvernements ou des clients privés. Ce n’est donc pas un rôle facile! »

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